En matière de protections menstruelles aujourd’hui, ce n’est pas le choix qui manque. L’avènement du jetable a un temps facilité la vie des femmes, et les protections jetables sont encore aujourd’hui les plus commercialisées. Pourtant, 10 000 à 15 000 tampons périodiques et serviettes hygiéniques par femme, déchets de plastique en partance directe pour la poubelle, est-ce vraiment un progrès ? Et qu’en est-il de notre santé au regard des substances chimiques contenus dans ce type de protections dites hygiéniques ? On fait le point.
Quels sont les différents types de protections jetables ?
Les serviettes hygiéniques
Première protection périodique menstruelle à avoir été commercialisée en 1896, la serviette hygiénique se démocratise vraiment dès 1921. Un dispositif jetable d’abord peu pratique, fixé à l’aide d’épingles ou d’une ceinture… En 1970, c’est un révolution : les serviettes hygiéniques sont enfin dotées d’une bande adhésive qui les maintient en place, et Nana invente en 1991 les ailettes ou rabats souples qui se collent sous la culotte.
Serviettes pour flux léger ou spéciales nuit, elles s’adaptent aux besoins des utilisatrices durant leurs règles. Bien plus plébiscitées que les tampons, les serviettes hygiéniques jetables connaissent un grand succès, malgré une composition floue qui finit par déranger. Plastique, cellulose, produits chimiques… Pas si hygiénique que ça, la serviette ?
Les tampons périodiques
Savez-vous que l’Egypte Ancienne a inventé le concept du tampon ? Pourtant, sa commercialisation devra attendre les années 1920 et Tampax proposera aux femmes les premiers tampons périodiques avec applicateur en 1934.
Cette protection jetable interne est un dispositif absorbant à insérer dans le vagin. Principalement composé de coton, viscose ou rayonne selon les marques, le tampon dispose ou non d’un applicateur en carton ou en plastique pour son insertion. Sans applicateur, il se pousse avec le doigt et son retrait se fait à l’aide d’un cordonnet. Enfin, comme toute protection périodique, les tampons se déclinent en différentes absorptions selon votre flux de règles.
Leur port doit néanmoins être limité à une durée de 4 à 6 heures maximum, afin d’éviter le développement d’une bactérie (staphylocoque doré) responsable du syndrome du choc toxique (SCT).
Les protections jetables : mauvaise… ou mauvaise idée ?
Quelques avantages…
Depuis la commercialisation de la première serviette hygiénique, l’arrivée des protections menstruelles jetables a révolutionné les règles des femmes. Malgré des débuts timides, le succès des serviettes depuis 1920 et des tampons depuis 1934 ne s’est pas démenti.
Les protections périodiques ont évolué, les marques les ayant faites plus fines, discrètes, avec des bandes adhésives ou des applicateurs. Les femmes voient souvent dans ces produits d’hygiène la liberté, la simplicité d’utilisation et un certain confort. Il est aisé de glisser une protection jetable dans son sac à main ou dans sa culotte, utiliser un tampon pour la baignade…
Le geste final est facile : jeter sa protection périodique à la poubelle. Un geste qui semble anodin mais qui, répété durant 37 années de cycles menstruels et de règles, a d’importantes conséquences sur l’environnement. Le zéro-déchet n’est pas compatible avec l’utilisation de serviettes hygiéniques et tampons périodiques. À usage unique et majoritairement composés de plastique et non biodégradables, ce sont des déchets qui dégradent notre environnement.
Contre de nombreux inconvénients
Les enjeux écologiques et la production de déchets plastiques ne sont pas les seuls inconvénients des protections jetables.
Des études récentes ont mis au jour d’importants risques de santé liés à l’utilisation des serviettes hygiéniques mais aussi des tampons. En cause : les substances chimiques nocives contenues dans ces protections périodiques. Leur composition reste souvent obscure, les marques en France refusant de la communiquer. Mais on parle de chlore, phtalates, glyphosate, résidus de pesticides, parfums irritants… Autant de produits et substances néfastes pour la santé des femmes et pour l’environnement, dont la présence toxique a été révélée par 60 Millions de Consommateurs.
En résultent des démangeaisons, irritations, mycoses pour de nombreuses femmes. Quant au risque, durant le cycle menstruel, de SCT, le syndrome du choc toxique aux graves conséquences, il a été prouvé lors de l’utilisation prolongée de tampons et protections menstruelles internes.
À cela s’ajoute un certain inconfort physique. Serviette qui se déplace dans la culotte, tampon qui gêne, mauvaises odeurs peuvent rendre les règles désagréables.
Enfin, les protections périodiques jetables sont des produits d’hygiène au coût non négligeable, de 1500 à 2000 euros par femme en moyenne, qui entretiennent la précarité menstruelle. De quoi avoir envie de trouver une véritable alternative pour nos règles !
Les alternatives au tout jetable : cup, serviette lavable et culotte menstruelle
Heureusement, des alternatives menstruelles aux protections jetables, sans déchet, il y en a même plusieurs !
La serviette périodique lavable est zéro déchet et préserve l’environnement. Sa composition est généralement saine (coton bio par exemple), elle se nettoie à l’eau et au savon et elle se décline en motifs sympathiques et colorés. Seul bémol : elle aussi se déplace dans la culotte, ce qui peut gêner son utilisatrice. Et sa capacité d’absorption est aussi limitée que celle d’une serviette classique.
La cup menstruelle : en silicone chirurgical hypoallergénique, lavable et réutilisable jusqu’à 5 ans, elle a tout bon ! Elle nécessite toutefois d’être à l’aise avec son corps, et ne doit pas être portée la nuit ou durant plus de 6 heures. Comme toute protection interne, elle ne protège pas du risque de SCT.
La culotte menstruelle : notre chouchou évidemment ! Chez Marguette, nous vous garantissons du coton bio et des tissus doux, une absorption optimale et 12 heures de sérénité. Ah oui : nos culottes sont lavables à l’eau claire puis en machine et ont une durée de vie de 5 années. On dit ça…
Si elles ont un temps été considérées comme un progrès dans la vie des femmes, les protections jetables sont désormais loin d’être l’avenir. Pour nos règles, nous voulons prendre soin de nous mais aussi de notre environnement. Les culottes menstruelles sont notre plus belle alternative !
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