Nous avons tant de chose à raconter à leur sujet : les règles.
Si nécessaire biologiquement, rythmant la vie des femmes depuis toujours et pourtant sujettes à de nombreux mythes, idées reçues et autres tabous.
Les règles ont traversé les époques en étant perçues de différentes manières. Ce qui a toujours orienté la façon dont elles étaient vécues et gérées par les femmes jusqu’à aujourd’hui.
Comment les femmes faisaient à l’époque quand elles avaient leurs règles ?
Avant l’apparition des religions, les femmes utilisées des protections internes comme des compresses enroulées autour de bout de bois, de la laine ou du papier.
Ces pratiques ont cessé vers le Moyen-âge : le sang faisait peur. Il était vu comme sale et impur.
La religion et les discours médicaux vont dans ce sens car le cycle menstruel n’est pas compris. Les femmes n’utilisent alors plus de protections interne car s’introduire quelque chose dans le vagin est un péché.
Au 19ème siècle, c’est le début des mythes.
Les règles sont : maléfiques, tuent les abeilles, font aigrir le vin, rendent les terres stériles…
Dans les années 1900 des avancées sont faites avec notamment l’apparition des protections hygiéniques : serviettes et tampons.
Mais aussi grâce au gynécologue Japonais Ogino qui découvre la loi physiologique sur le fonctionnement du cycle menstruel.
C’est quoi les règles Dr Ogino ?
La phase d’ovulation se produit une fois durant le cycle. Le sang menstruel est donc l’annonce d’un nouveau cycle lorsque l’ovulation du précédent n’a pas abouti à une fécondation.
Malgré ces avancées, encore aujourd’hui selon les sociétés, les règles sont considérées différemment.
Bien intégrées dans certaines où elles sont synonymes de force puisqu’elles montrent que les femmes donnent naissance aux futurs membres de la société. Pour d’autres, les femmes sont bannies, mises à l’écart.
Voici des exemples des inégalités actuelles faites autour de ce sujet naturel :
- Au Japon, en Corée du Sud, à Taiwan ou un Zambie : même si rarement utilisé, un congé menstruel est autorisé en cas de règles douloureuses.
- Au Népal : dans les régions rurales de l’ouest, il convient de quitter le foyer pour s’isoler c’est le « Chaupadi » car les menstruations sont considérées comme impures. Cette pratique est interdite depuis 2005 mais elle continue à être pratiquée par la majorité des femmes pour ne pas être jugées comme de mauvaises femmes.
- En Inde : 88% des femmes utilisent de la cendre, du sable et du tissus faute de pouvoir s’acheter des produits hygiéniques. Ce manque d’hygiène, cette précarité menstruelle, engendre de nombreux problèmes de santé. Un quart des étudiantes abandonnent leurs études lors de leurs premières règles.
- Partout : nous manquons d‘informations transparentes sur les compositions des protections jetables.
Aujourd’hui, encore de nombreuses femmes sont privées de leur liberté d’agir en toute connaissance de cause lors de cette période.
Heureusement, grâce aux réseaux sociaux, de plus en plus osent parler, manifester pour faire valoir cette liberté autour de cette période purement biologique.
Pour en savoir plus je vous conseille ces ressources :
Le livre « Ceci est mon sang » écrit par Élise Thiébaut