L’Aménorrhée : Pourquoi N’ai-Je Pas Mes Règles ?

L’Aménorrhée : Pourquoi N’ai-Je Pas Mes Règles ?

Léger, normal ou encore abondant : on se questionne souvent pour savoir  comment connaître l’abondance de son flux. Mais que se passe-t-il quand les règles disparaissent ? Lorsqu’on parle d’aménorrhée, le terme est souvent en lien avec un heureux événement. Pourtant, le phénomène d’absence de règles existe aussi en dehors de toute grossesse. Quelles peuvent être les causes de l’aménorrhée, qu’elle soit physiologique ou pathologique, et quels sont nos conseils pour mieux la vivre ? 

Aménorrhée, primaire ou secondaire : petit lexique

Voici un terme qui vous est familier si vous avez déjà été enceinte, puisqu’on date notamment une grossesse en semaines d’aménorrhée. Ce mot un peu barbare est issu du grec et signifie littéralement “mois sans écoulement”. Bref, une période sans règles, sans pertes de sang menstruel alors que vous êtes en âge de procréer : voilà ce qu’est l’aménorrhée.

Il existe 2 types d’aménorrhée, selon que vous avez déjà eu vos premières règles ou non.

L’aménorrhée primaire concerne uniquement les adolescentes n’ayant encore jamais été menstruées. Souvent, c’est un retard de puberté qui est à l’origine de ce phénomène. Cela peut par exemple être le cas de jeunes filles très maigres, ou avec une pratique sportive intense : ces deux facteurs influent effectivement sur le taux d’oestrogènes responsable de l’ovulation et donc des règles. L’apparition de poils et la formation de la poitrine indiquent toutefois que l’aménorrhée est sans gravité, jusqu’à 16 ans. Au-delà de cet âge ou en l’absence de ces caractères sexuels secondaires, une consultation peut être nécessaire.

L’aménorrhée secondaire indique un arrêt brutal des règles chez la femme ou la jeune fille jusque là correctement menstruée, pendant plus de 3 mois. Évidemment, certaines causes de cette aménorrhée sont normales et sans gravité. D’autres en revanche nécessitent de s’interroger.

Les différentes causes d’aménorrhée secondaire

Bye bye les règles : les causes normales de l’aménorrhée

La toute première cause physiologique d’aménorrhée à laquelle on pense, c’est bien sûr la grossesse. On parlera surtout de grossesse inattendue ici : si vous essayez de concevoir un enfant, ne plus avoir vos règles ne devrait pas vous surprendre !
Par contre, si bébé n’était pas prévu, parce que vous avez un stérilet ou que vous ne vous souvenez pas avoir oublié votre pilule, mieux vaut en tout premier lieu faire un test de grossesse. Ceci pourrait expliquer cela…

Vous êtes déjà passée par l’étape « grossesse » et vous allaitez votre nourrisson ? La sécrétion de prolactine induite par l’allaitement empêche généralement l’ovulation, et donc le retour de couches. L’allaitement est d’ailleurs parfois utilisé comme moyen de contraception.

Si vous vous approchez de la cinquantaine, alors vos règles ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir. Après une période de périménopause durant laquelle les cycles deviennent souvent très irréguliers, la ménopause voit arriver l’arrêt complet des menstruations.

Enfin, au titre des causes normales ou attendues de l’aménorrhée, certaines contraceptions hormonales comme la prise de pilule en continu provoquent une absence de règles. C’est un effet dont votre gynécologue vous informe lors de la prescription. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez jamais à interroger médecin ou sage-femme pour une aménorrhée non prévue !

L’aménorrhée comme trouble menstruel : les causes à surveiller

L’aménorrhée imprévue est un trouble menstruel, d’origine physique ou psychologique, qui joue sur les règles et la fertilité. Quelles peuvent en être les causes ?

Les causes hormonales

Un dysfonctionnement de la glande thyroïde, par exemple, peut engendrer une oligoménorrhée, voire une aménorrhée. 

Un trouble de l’hypophyse, responsable de la production de prolactine (hormone de la lactation qui empêche l’ovulation) peut être à l’origine d’une absence de règles.

Au titre des facteurs hormonaux, la survenue exceptionnelle d’une ménopause précoce à partir de 40 ans entraîne également l’arrêt des menstruations.

Les causes pathologiques

En termes de pathologie, le syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK est aussi une cause d’aménorrhée qui peut être décelée par votre gynécologue.

Les causes psychologiques

Enfin, plusieurs troubles du comportement peuvent influer sur la présence ou non des règles. Les femmes soumises à un régime alimentaire strict, très pauvre en lipides, ou encore les femmes souffrant d’anorexie mentale ou de boulimie font fréquemment face à une aménorrhée. Il s’agit d’une forme de défense du corps qui s’estime « inapte » à supporter une grossesse… L’obésité est aussi un facteur pouvant entraîner l’aménorrhée. 

De même, certaines formes de stress intense, ou la survenue d’un choc émotionnel violent, d’une dépression peuvent engendrer une aménorrhée. 

Dans un autre domaine tout aussi intense, la pratique d’activités sportives à haut niveau, très exigeantes, et / ou stressantes a, pour la moitié des athlètes, cette même conséquence de disparition des menstruations.

Quelques conseils à suivre en cas d’aménorrhée soudaine

Le meilleur traitement de l’aménorrhée, quand c’est possible, c’est la prévention ! Il est notamment possible d’influer sur certains facteurs d’origine physique ou psychologique par :

  • l’adoption d’une alimentation équilibrée, avec l’aide d’un diététicien si besoin.

  • la mise en place de techniques de gestion du stress (sophrologie, méditation, yoga…) 

  • une pratique sportive adaptée ou bien entourée 

N’hésitez jamais à vous faire accompagner, c’est un gage de réussite !

Un suivi médical et psychologique est indispensable pour les troubles du comportement que vous ne pouvez affronter seule : demandez de l’aide, ne restez pas en souffrance.

Et dans tous les cas où une grossesse ou toute autre cause physiologique d’aménorrhée ont été écartées, une consultation médicale s’impose !

Culotte menstruelle et aménorrhée : pas incompatibles du tout !

Qui dit aménorrhée dit absence totale de règles… Est-ce une bonne raison pour se débarrasser de ses culottes menstruelles ? Pas du tout ! Celles-ci peuvent s’avérer très utiles, que vous soyez enceinte, à l’orée de la ménopause ou temporairement sans menstruations.

La culotte de règles est la partenaire idéale de votre vie de future maman, et même au-delà ! Entre les pertes blanches de votre grossesse, les lochies post-accouchement ou le retour de couches (oui, on vous fait rêver hein ?)… Vous serez ravie de pouvoir compter sur l’absorption et la douceur de votre culotte menstruelle préférée dans ces moments délicats. Mais pas n’importe laquelle ! Pensez à la culotte menstruelle fabriquée en France respectueuse de votre corps et de notre environnement/

Durant la pré-ménopause, les règles sont irrégulières et parfois disparaissent plusieurs mois pour mieux revenir. Arrive ensuite la ménopause et son aménorrhée. Pour vous protéger contre les règles anarchiques puis les petites fuites urinaires, gardez votre culotte menstruelle à portée de tiroir.

Enfin, même en cas de prise de pilule contraceptive provoquant une aménorrhée, le spotting reste possible : culotte et tanga menstruels vous seront très utiles pour vous protéger de ce désagrément féminin. 

L’aménorrhée n’est pas toujours synonyme d’heureuse nouvelle, mais elle est le plus souvent bénigne. Ne restez jamais avec vos questions, vos doutes et vos angoisses : filez consulter un professionnel de santé ! Vous y trouverez une oreille attentive et des solutions pour combattre ou mieux vivre ce trouble menstruel.

 

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