En matière de menstruations, il est parfois difficile de connaître l’abondance de son flux de manière objective. Ce qui paraîtra normal à une femme ne le sera pas pour l’autre. Certaines ont l’habitude de changer de serviettes toutes les 2 heures depuis leurs premières règles, quand d’autres n’utilisent qu’un protège-slip par jour… Et on les jalouse parfois, ces filles qui ont des saignements si peu abondants ! D’ailleurs, comment s’explique ce phénomène de flux menstruel faible ? Est-il vraiment toujours enviable ? Pas si sûr… Décryptage.
Vous avez la sensation de perdre vraiment très peu de sang durant vos menstruations ? Il existe 3 méthodes simples pour vérifier si vous faites partie de ces femmes dont le flux menstruel est faible.
Observez les protections périodiques que vous utilisez durant vos règles. Un simple protège-slip suffit à absorber l’équivalent d’une journée de perte sanguine ? Le sang est évacué presque au goutte à goutte ? Votre flux est très probablement classé dans la catégorie « poids léger », voire très léger.
Pour une mesure plus précise, vous pouvez utiliser une cup menstruelle. Certaines sont graduées pour rendre l’observation plus simple. Si vous perdez en un cycle un maximum de 25 à 30 ml, soit 2 cuillères à soupe, votre flux menstruel est faible.
Enfin, en cas de doute ou parce que vous n’avez pas vraiment l’usage d’une cup, vous pouvez télécharger notre grille d’évaluation basée sur le score de Higham. En relevant le nombre de protections hygiéniques utilisées chaque jour, imbibées ou non, avec ou sans caillot, vous obtenez un score. Si celui-ci est très faible, c’est que votre flux menstruel l’est aussi.
D’ailleurs, il est à noter que le sang des menstruations très légères est souvent de couleur foncée. Le flux menstruel étant peu abondant, le sang s’oxyde avant même d’avoir atteint la sortie de votre vagin.
Qui dit faible flux ne veut pas forcément dire règles courtes. En effet, il existe 2 types de règles peu abondantes, nommées hypoménorrhée et oligoménorrhée.
L’hypoménorrhée désigne un cycle menstruel d’une durée normale (de 21 à 35 jours) mais avec des pertes de sang en très faible quantité. Ces règles au flux très léger sont souvent courtes, et durent de quelques heures à 2 jours.
L’oligoménorrhée concerne les cycles de plus de 35 jours, qui sont des cycles menstruels longs. Les menstruations associées à l’oligoménorrhée sont généralement peu abondantes, mais longues, parfois jusqu’à 8 jours. C’est tout le cycle qui est bouleversé par ce trouble menstruel qui doit être pris en considération lors d’un désir de grossesse. En effet, la période fertile liée à l’ovulation ne se situe pas au 14ème jour, comme c’est le cas dans un cycle normal de 28 jours.
Le spotting (tache, en anglais) est un terme anglo-saxon qui désigne des pertes légères de sang en dehors des règles. Ce désagrément, qui nécessite de porter une protection périodique, peut avoir différentes origines. De manière non exhaustive, on peut citer les suivantes :
Une contraception hormonale, dont la pilule prise en continu sur 28 jours ;
Une grossesse : la nidation s’accompagne parfois de pertes légères de sang ;
Des saignements liés à l’ovulation ;
Des pathologies comme un fibrome, un polype, une IST non soignée, une endométriose…
Si ces pertes de sang qui ne sont pas des règles légères vous inquiètent ou s’accompagnent d’autres symptômes, n’hésitez pas à aller consulter votre gynécologue.
Bien qu’elles soient très légères, vos règles peu abondantes sont bel et bien présentes. Vous avez l’habitude de porter vos sous-vêtements avec un protège-slip jetable, mais pourquoi ne pas passer à une protection réutilisable ? Si le protège-slip lavable peut ne pas savoir se faire oublier, vous pouvez opter pour une culotte menstruelle spéciale flux faible à modéré.
Parfaite pour des pertes de sang légères ou même du spotting, vous éviterez les déchets mais aussi les petites taches gênantes sur votre lingerie habituelle. Nos culottes menstruelles sont tout aussi confortables et jolies, tandis que le coton bio, la laine mérinos ou la viscose Oeko-Tex® leur procure une douceur incomparable. Suffisamment absorbantes, elles s’adapteront à vos besoins même si votre flux redevient normal. Et pour une protection discrète toute en féminité, elles se déclinent même en version tanga menstruel !
Qu’il soit faible, moyen ou abondant, notre flux menstruel nous appartient. Il est à observer, comprendre, appréhender comme une part de notre féminité sacrée. Il est aussi le témoin de notre santé : prenons le temps d’y être attentive et de nous écouter.
Ce qu’il est important d’observer, peu important la nature de son flux, c’est si ce dernier change de manière importante du jour au lendemain. Ce n’est pas forcément le cas : certaines femmes sont coutumières d’un flux menstruel faible depuis leurs toutes premières règles. Mais quelle est l’explication physiologique à cette perte de sang si légère qu’elle ne nécessite qu’un protège-slip, voire un tanga menstruel ?
Le flux menstruel faible peut tout d’abord trouver son origine dans un taux d’hormones naturellement peu élevé. En effet, la progestérone est responsable de l’épaississement de l’endomètre qui sera évacuée au cours des règles en cas d’absence de grossesse. Une faible sécrétion de progestérone ne permettant à la paroi utérine de ne s’épaissir que légèrement, les pertes de sang se feront en toute petite quantité.
Un IMC bas ou une masse grasse faible peuvent aussi expliquer la présence de menstruations très légères. Le cas se présenterait notamment chez les sportives de haut niveau, ou en cas de régime alimentaire strict.
En cas de contraception hormonale de type pilule, les règles peuvent fortement diminuer, voire disparaître.
Enfin, si vous allaitez votre bébé, la production de cette hormone qu’est la prolactine empêche temporairement le retour de couches.
Si votre flux menstruel normal ou abondant devient faible du jour au lendemain, il est important de trouver une explication à cette modification. Elle peut être due à un changement de votre mode de vie comme elle peut être liée à des troubles ou une pathologie. Dans ces cas, une surveillance médicale est nécessaire :
Troubles alimentaires : anorexie, boulimie
Hypersécrétion de prolactine : cette hormone habituellement sécrétée durant l’allaitement empêche l’ovulation. Un dérèglement de l’hypophyse (parfois due à une tumeur bénigne) peut provoquer une production excessive de prolactine et donc une oligoménorrhée, voire une aménorrhée.
Pathologies comme le diabète, les dysfonctionnements de la thyroïde
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