Le Rôle Des Hormones Dans Le Cycle Féminin : Ça Secoue !

Par quel tour de passe-passe le corps des femmes peut-il, à chaque cycle menstruel, se préparer à une grossesse et connaître tant de bouleversements ? Pour cela, il nous faut comprendre les règles, leur origine (et la raison pour laquelle nous fabriquons de si belles culottes menstruelles !)… Et si on se penchait sur ces infimes substances magiques aux grands pouvoirs sur nos ovaires, notre cycle mais aussi nos humeurs ? Le rôle des hormones dans le cycle féminin, il est petit mais costaud !

Quelles hormones entrent en jeu dans le cycle féminin ?

Les hormones produites par le cerveau

On les appelle des gonadotrophines (à vos souhaits). Même si ce ne sont pas des hormones sexuelles, c’est leur sécrétion qui produit indirectement œstrogène et progestérone. Elles sont au nombre de 2 :

  • l’hormone folliculo-stimulante ou FSH agissant indirectement sur la transformation du follicule en ovule
  • l’hormone lutéinisante ou LH provoquant l’ovulation.

Ces deux substances puissantes sur notre corps et notre cycle féminin sont produites par une glande endocrine située dans notre cerveau, à la base de l’hypothalamus : l’hypophyse.

C’est donc dans le cerveau des femmes que le cycle menstruel débute. L’hypothalamus envoie à l’hypophyse un petit texto hormonal, appelé Gn-RH, pour lui signifier que la production de FSH et LH doit commencer. Et hop, c’est parti pour 28 jours sous hormones !

Les hormones sécrétées par les ovaires

Bien connues des femmes, les hormones sexuelles sont sécrétées par les ovaires sous l’action de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et de l’hormone lutéinisante (LH). 

  • les œstrogènes : outre leur rôle dans l’ovulation et le développement des organes féminins, les œstrogènes ont aussi une influence sur la peau, les cheveux, la voix…
  • la progestérone : cette hormone en duo avec la précédente favorise l’épaississement de la muqueuse utérine (afin que l’ovule s’implante dans l’utérus), puis le bon déroulement de la grossesse. 
  • la testostérone ! Vous pensiez qu’elle n’était réservée qu’aux hommes ? Détrompez-vous : lors de nos règles, nous produisons de la testostérone en petite quantité. Elle influe sur notre libido qui grimpe parfois pendant les règles.

Le rôle des hormones dans les phases du cycle menstruel

Dès le premier jour du cycle menstruel, c’est-à-dire durant la phase menstruelle, et jusqu’à l’ovulation, l’hormone FSH est sécrétée par le cerveau. Les ovaires stimulés entament ainsi leur production d’œstrogènes, qui participent à la maturation du follicule qui deviendra ovule. On entre dans la phase folliculaire.

La LH, quant à elle, est produite peu avant le 14ème jour. Son taux augmente progressivement jusqu’à atteindre un pic : c’est l’ovulation et le début de la phase ovulatoire.

À compter de l’ovulation, durant la phase lutéale, c’est au tour de la progestérone d’être sécrétée. Elle stimule l’épaississement de l’endomètre (muqueuse utérine) et prépare la paroi de l’utérus à recevoir l’ovule. La progestérone provoque aussi la baisse de la FSH et de la LH, et par conséquent, la diminution du taux d’œstrogènes puis de son propre taux. En l’absence de fécondation, cette chute hormonale entraîne la desquamation de la muqueuse utérine ou endomètre et donc, les règles. L’information du faible taux d’œstrogène est renvoyée au cerveau, qui se met à produire de nouveau la FSH.

Bref, le cycle menstruel se termine pour mieux recommencer sur la prochaine phase menstruelle : une vraie réaction en chaîne ! 

Les sautes d’humeur liées aux hormones : pourquoi ?

Toute cette fluctuation hormonale du taux d’œstrogène et de progestérone stimule la modification de notre comportement et de nos émotions. Les sautes d’humeur liées aux hormones ne sont pas une légende mais une réalité scientifique ! Ces sautes d’humeur interviennent généralement durant les règles : le moral est en berne ou bien explosif, la fatigue se fait intense…

De la même manière, le syndrome prémenstruel ou SPM qui précède les menstruations de quelques jours se caractérise par des émotions exacerbées que l’on ne contrôle pas toujours (et c’est ok). Certaines femmes souffrent même d’un trouble dysphorique, provoquant un état dépressif et anxieux parfois grave.

Ces sautes d’humeur ont pour origine la chute du taux d’œstrogènes, dont la sécrétion est en lien avec la sérotonine, l’hormone du bien-être. Lorsque les œstrogènes baissent, la bonne humeur aussi… La progestérone procure également de l’apaisement : elle joue le rôle d’un anxiolytique naturel qui n’exerce plus d’effet en fin de cycle menstruel.

Quel rôle incroyable ont les hormones dans notre cycle et sur notre vie de femme ! Bouleversements physiques et émotionnels se succèdent de la puberté jusqu’à la ménopause. Les connaître, c’est le premier pas pour mieux les vivre.

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